Dans le champ de la santé physique, l’article D. 1237-2-2 du code du travail, applicable à la fonction publique, indique que l'employeur doit proposer aux salariés, avant leur départ à la retraite, des actions de sensibilisation à la lutte contre l'arrêt cardiaque et aux « gestes qui sauvent » (GQS).

Cette sensibilisation est une formation dont l'objectif est de permettre au plus grand nombre de citoyens de devenir le premier maillon de la chaîne des secours par l'apprentissage des gestes essentiels du secours d'urgence, et donc savoir :

• Sécuriser le lieu de l’accident et des personnes impliquées,
• Apprécier l’état de la victime,
• Demander de l’aide, connaitre les numéros de secours (18, 15, 17, 112, 115)
• Réaliser certains gestes de premiers secours (en cas d’étouffement, inconscience, malaise cardiaque…)

Créé en 2021, l’article D. 1237-2-2 a clairement pour objectif d’augmenter le nombre de personnes sensibilisées à ces gestes au niveau national, à commencer par les futurs retraités.

Dans le champ de la santé mentale, jouer un rôle dans la chaine de secours est également possible grâce à la formation « Premiers Secours en Santé Mentale » (PSSM).

Créée en France en 2019 par l’association PSSM France[1], cette formation connait un déploiement relativement important depuis, grâce notamment à deux communications sur ce sujet, corrélées à une volonté croissante d’agir dans le champ de la santé mentale et à une certaine déstigmatisation des maladies mentales.

En septembre 2021 dans un premier temps, les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie se sont tenues sous le patronage du Président de la République ; il y est prévu l’amplification du déploiement du secourisme en santé mentale en France, l’objectif donné lors de ces assises étant de former 150 000 personnes d’ici 2025, contre 10 000 seulement à ce moment-là. Deux ans et demi plus tard, presque 50 000 personnes sont formées[2]

En février 2022 ensuite, une circulaire à destination de la fonction publique parait, incitant la formation des agents sur ce sujet PSSM. Cette circulaire précise d’ailleurs la notion de secourisme en santé mentale : « Le secourisme en santé mentale est à entendre dans le sens d’une capacité à réagir à la détresse psychique d’une personne et à entrer en relation avec elle. Il ne s’agit ni de prodiguer des soins, ni de remplacer les professionnels de la santé mentale (médecins ou psychiatres, infirmiers, psychologues…). Il s’appuie sur l’intervention de pairs, qui ont reçu une formation au contenu validé et à l’efficacité démontrée, leur permettant d’appréhender la santé mentale et les troubles psychiques, d’identifier des signes de souffrance et d’assurer un premier niveau de conseil, d’aide de proximité et de médiation vers les aides spécialisées et les soins. À l’instar des « gestes qui sauvent », dont l’objectif est d’apporter une aide physique immédiate à la personne en difficulté, le secourisme en santé mentale vise à prévenir des situations de crises et orienter les personnes en situation de détresse psychique vers les professionnels de la santé mentale ».

Pour aller plus loin sur le sujet de la formation GQS :

Les gestes qui sauvent – site du ministère de l’Intérieur

"Devenez acteur, initiez-vous aux premiers secours" – Vidéo réalisée par le ministère de l’intérieur

Pour aller plus loin sur le sujet de la formation PSSM :

Devenir secouriste - site de l'association PSSM France : https://pssmfrance.fr

Sauveteurs Secouristes du Travail (SST) versus Gestes Qui Sauvent (GQS) ?